À l’approche des Championnats du monde d’athlétisme 2025, la Fédération française d’athlétisme a dévoilé la liste des 66 athlètes qui défendront les couleurs tricolores à Tokyo. Si tous porteront les tenues officielles signées adidas, les chaussures aux pieds révèlent une tout autre histoire. Car dans ce domaine, chaque athlète reste libre de son choix. Et la diversité des marques présentes reflète aussi bien les préférences individuelles que les partenariats noués hors cadre fédéral.
Une hiérarchie serrée entre Nike et adidas
Dans cette sélection, deux marques se détachent très nettement : Nike équipe 27 athlètes, contre 24 pour adidas. Malgré son rôle d’équipementier officiel, la marque aux trois bandes ne domine donc pas le tableau. Cette répartition confirme la logique déjà observée lors des dernières compétitions internationales : les chaussures sont choisies en priorité pour leurs qualités perçues en fonction de la discipline, plus que pour des raisons de cohérence esthétique ou contractuelle.
Derrière ce duo, les présences sont plus ponctuelles : PUMA est aux pieds de 5 athlètes, Asics en accompagne 3, New Balance 2 et On 1 seul. Quatre athlètes apparaissent sans marque identifiable, témoignant soit d’un choix personnel, soit de l’absence de contrat actif.
Des marques qui s’imposent selon les disciplines
L’analyse par discipline confirme certaines tendances fortes. Nike domine largement les épreuves de sprint et de haies, disciplines où la réactivité et la rigidité des chaussures sont primordiales. La marque est également très présente chez les sauteurs et les spécialistes des épreuves combinées.
Chez les demi-fondeurs, le rapport de force est plus équilibré entre Nike et adidas, avec quelques incursions d’autres marques. Dans les disciplines d’endurance ,fond et marche, adidas prend l’avantage, probablement grâce à son positionnement historique sur les longues distances.
Du côté des lancers, Nike domine largement avec 5 athlètes, tandis qu’adidas se place juste derrière avec 1 athlète. Cela s’explique notamment par le fait que Nike propose de nombreux modèles pour ces épreuves, contrairement aux autres marques.
Une liberté de choix révélatrice
Le contraste entre uniformité des tenues et diversité des chaussures rappelle une réalité propre à l’athlétisme de haut niveau : au-delà de l’image collective, chaque athlète construit sa propre relation à l’équipement. Ce choix peut découler d’un contrat, d’un ressenti personnel ou simplement d’une recherche d’optimisation.
Ce panorama des chaussures portées par les membres de l’équipe de France donne aussi une photographie indirecte des stratégies des marques sur le terrain : Nike renforce son ancrage sur les disciplines explosives, adidas s’inscrit dans une logique plus transversale, tandis que les autres équipementiers tentent d’exister là où les opportunités se présentent.
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