Chaussures de running

On a parlé équipements avec Louis Gilavert, athlète ASICS

Publié le 31/01/2021

On a eu l'occasion de parler équipements avec Louis Gilavert, athlète français de 3000m steeple et notamment équipé par Asics. On a également pu aborder son projet de customiser une paire de pointes, pour chaque compétition !

Peux-tu te présenter rapidement ?

Louis Gilavert, né le 1er janvier 1998 à Corbeil-Essonnes. Cela fait maintenant 7-8 ans que je fais du sport de haut niveau.

Depuis quand es-tu un athlète Asics ?

Cela va faire 1 an maintenant que je suis chez Asics, mais je suis encore en cours de négociations sur certains points.

Quelles sont tes paires de running et de pointes préférées ?

Pour ce qui est du running, je cours beaucoup avec la ASICS Gel-Nimbus. J’ai essayé un peu de tout mais c’est cette chaussure qui me correspond le plus, notamment par rapport à l’amorti et au dynamisme de la chaussure qui pour moi sont les bases des chaussures ASICS. J’ai trouvé que la Nimbus 22 était top et j’ai essayé la 23 récemment, que je trouve très bien aussi. J’utilise évidemment la Metaracer pour les séances plus rapides à la recherche de performance.

Côté pointes, j’utilise les Gun Lap 2 et je viens tout juste de recevoir les Cosmo Racer 2. Ce sont notamment ces dernières que j’ai customisées pour les Jeux Olympiques de Tokyo.

ASICS_GEL_NIMBUS_23_TOKYO

Peux-tu présenter ton projet de customiser un paire pour une compétition ?

Le projet est né cet hiver lorsqu’on était en stage à Font-Romeu avec la fédération, je me posais beaucoup de questions sur ma communication. C’est naturellement qu’avec les Jeux Olympiques, j’ai voulu faire quelque chose de différent et qualitatif. Par hasard, je suis tombé sur un artiste (différent de celui avec qui j’ai fait mes chaussures) qui faisait du custom. Je suis également pas mal de jeunes youtubeurs notamment Inoxtag, qui avait fait une vidéo avec Julien Raud (l’artiste avec lequel Louis a travaillé, ndlr). J’y suis donc allé au culot et je lui ai envoyé un message pour savoir s’il était intéressé par mon projet ou non. Il a accepté et est même allé plus loin. Au départ, je lui avais proposé de customiser une seule paire, pour l’année. C’est lui qui m’a proposé l’idée d’aller de customiser une paire de pointes, avant chaque compétition. J’ai directement adhéré à sa proposition et le projet s’est lancé.

Comment choisis-tu le design de chaque paire ? ASICS est-il dans le projet ?

Le design je le travaille avec Julien. On le réfléchit ensemble en fonction du lieu de la compétition pour commencer, et de ce qu’on peut apporter en plus. Pour notre première paire, c’était plutôt simple car le Japon reste un pays avec une culture forte. Pour les prochaines paires, cela pourrait s’avérer un peu plus compliqué.

Au total, cela a pris environ 4 mois pour aboutir à cette première paire. Réfléchir au design, à la bonne peinture, ne pas dégrader le modèle… cela prend du temps. On travaille là-dessus à deux. J’espère qu’ASICS va adhérer au projet et que l’on pourra travailler dessus tout ensemble.

Que feras-tu de ces paires après les compétitions ?

Sachant que l’an passé j’ai fait les minimas pour les JO, je peux théoriquement prétendre pour y participer. j’espère terminer l’année avec cette paire au Japon cela serait assez fou. Pour les prochaines, je pense que j’organiserai une sorte de jeu concours pour que ceux qui me suivent puissent la gagner. Sinon, peut-être que je la vendrai aux enchères, sans mettre un prix excessif, mais il faut garder en tête que Julien est un artiste et qu’il a passé du temps à travailler sur cette paire.

Portes-tu de l’importance aux équipements en général ? As-tu l’occasion de travailler avec ASICS sur leur conception produit ?

Oui j’y prête beaucoup d’importance. Avant ASICS je mettais des Nike. J’ai effectué la transition un peu trop rapidement entre les deux marques, ce qui m’a apporté quelques problèmes de pieds un certain temps. Depuis, je porte une grande attention sur les modèles proposés par ASICS pour éviter de me blesser encore une fois. Je leurs ai posé beaucoup de questions sur leurs produits, notamment sur les technologies comme le GEL, car cela reste des produits complexes.

Je ne participe pas encore au développement des produits. J’essaie tous les produits proposés mais à termes, c’est évidemment un aspect sur lequel j’aimerais m’investir.

Le textile chez ASICS est top et ils développent de mieux en mieux leurs produits, notamment les chaussures. Selon moi, c’est un nouveau ASICS en France aujourd’hui, du fait que la marque est de plus en plus présente en haut niveau.

louis-gilavert-athlete-asics-running-runpack-1

Qu’est-ce qu’on retrouve toujours dans ton sac, avant une compétition ?

Ma paire de pointes, même s’il m’est déjà arrivé de l’oublier. Ensuite on retrouve mon short et mon maillot de compétition évidemment. J’ai également toujours avec feuille sur laquelle je marque précisément ce que je dois faire lors de mon entraînement (pour mes gammes par exemple.) C’est un peu une recherche de l’entraînement parfait à chaque fois.

louis-gilavert-athlete-asics-running-runpack-3

Que penses-tu de l’arrivée des plaques de carbone sur le marché ?

Au début, j’avais un peu de mal avec cette technologie. Cela a dénaturé un peu notre sport. beaucoup de gens se sont mis à gagner de précieuses secondes et à effectuer des chronos auparavant impensable. Aujourd’hui il faut bien s’y faire et j’adhère quand même à cette technologie. Toutes les marques s’y alignent et cela rend la chose plus intéressante. On arrive dans une nouvelle ère, et tant mieux.

Personnellement, lorsque je porte la Metaracer d’ASICS, j’ai l’impression de voler. A l’entraînement ça va vite, ce qui peut même faire râler mes collègues d’entraînement.

Pour terminer, quels sont tes objectifs à court et long terme ?

Pour cette année, j’aimerais baisser mon chrono en salle. Ca a été plutôt encourageant au meeting de Miramas, je sais que j’aurais pu faire mieux mais je reste satisfait, au vu de ma forme physique. J’aimerais faire partie des gars sous les 7’50. L’objectif est donc de faire les minimas pour les championnats européens en salle et pourquoi pas de faire partie des trois premiers aux championnats de France.

Cependant, l’objectif principal de la saison reste évidemment les Jeux Olympiques. Sans prétention, après avoir fait les minimas, on ne pense qu’à ça, c’est un vrai rêve de gosse.

Crédit photos : Louis Gilavert

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