Tout coureur a déjà entendu “il faut courir lentement pour courir vite”, mais dans le fond, que veut dire cette phrase, et est-elle vraie ? Ces quelques mots viennent rappeler l’importance de courir lentement lorsqu’on prépare une course. Cela peut paraître contradictoire et contre-productif, mais c’est bel et bien vrai. Faire des sorties lentes, en endurance fondamentale, est primordial dans le processus et sur le chemin vers les progrès.
L’endurance fondamentale, c’est quoi ?
L’endurance fondamentale (EF) est en réalité une zone d’effort, une zone dans laquelle l’effort produit n’est pas soutenu, bien au contraire. Aussi appelée aisance respiratoire, ces deux mots décrivent bien l’objectif de cette plage d’effort. Le but lors des sorties en EF est d’être capable de parler en courant sans pour autant être essoufflé. En général, on dit que cette zone est située, environ, entre 60 et 70 % de la VMA ou de la fréquence cardiaque maximale. C’est par exemple une zone dans laquelle on se trouve lors de l’échauffement ou de la récupération après une séance.
Les impacts physiologiques
En général, ce n’est pas parce que tout le monde, ou presque, dit quelque chose que c’est la vérité. Pourtant ici, c’est le cas. Outre le développement de l’endurance, courir lentement permet le développement musculaire du cœur. Ce dernier pourra donc envoyer plus de sang dans les muscles, qui resteront par conséquent mieux oxygénés.
Les muscles sont aussi impactés positivement par les sorties lentes. Plusieurs études ont montré que le nombre de mitochondries présentes dans les muscles augmente, ce qui permet de créer plus d’énergie.
Un autre point, mais qui n’a, cette fois, rien à voir avec les muscles, est l’utilisation des graisses. Lorsque l’effort est de faible intensité, ce ne sont pas les glucides qui sont consommés par l’organisme, mais les lipides. Le corps va donc s’habituer à puiser dans cette réserve plutôt que dans les glucides, ce qui est une bonne chose, car les lipides sont présents dans le corps en quantité, presque, inépuisable contrairement aux glucides.
La récupération
La liste dressée ci-dessus n’est pas exhaustive, loin de là. Dans un autre registre, les séances en endurance fondamentale permettent de récupérer des efforts des derniers jours. Faire une sortie lente après avoir enchaîné de grosses journées permet d’éliminer tous les déchets et toxines stockés dans les muscles. Une élimination qui permet, par la même occasion, d’éloigner le risque de blessure.
Quelles chaussures utiliser ?
Si le but de ces sorties est d’améliorer l’endurance et de récupérer des jours d’avant, il paraît logique de ne pas utiliser n’importe quelles chaussures. L’utilisation d’une chaussure avec un amorti trop dur ferait perdre une partie de ses bénéfices à l’endurance fondamentale. Nous pouvons, par exemple, vous conseiller les Nike Invincible 3 ou les On Cloudsurfer, qui sont toutes deux des paires avec un amorti très présent et très confortable, même à faibles allures.
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