La pronation, la supination, la foulée neutre. Ces termes reviennent systématiquement lorsqu’il s’agit de choisir une paire de chaussures de running. Longtemps présentés comme des critères déterminants, ils ont structuré le discours des marques, des magasins spécialisés et même des coureurs eux-mêmes. Pourtant, avec l’évolution des connaissances et du matériel, la question mérite d’être reposée. Comprendre sa foulée reste utile, à condition de ne plus la considérer comme une étiquette figée.
CHAUSSURES DE RUNNING
JUSTE ICI !Dans l’univers du running, la foulée a longtemps été perçue comme un facteur clé de performance et de prévention des blessures. Les gammes de chaussures se sont construites autour de cette logique, distinguant les modèles dits universels, stabilité ou contrôle de mouvement. Cette approche simplifiée a contribué à populariser les notions de pronation et de supination, parfois au détriment d’une compréhension plus globale du mouvement humain.
C’est quoi la pronation en running ?
En running, la pronation désigne le mouvement naturel par lequel le pied s’incline vers l’intérieur après le contact au sol. Ce mécanisme permet au pied d’absorber une partie des chocs et de s’adapter aux contraintes du terrain. Contrairement à une idée encore très répandue, la pronation n’est pas un défaut. Elle fait partie du fonctionnement normal du pied chez la majorité des coureurs.
La pronation n’est pas un paramètre figé. Elle peut varier selon l’allure, la fatigue, le terrain ou encore le type de chaussure porté. Un même coureur peut ainsi présenter une pronation légère lors d’une sortie en endurance, puis une pronation plus marquée en fin de séance lorsque la fatigue s’installe. Dans la majorité des cas, une pronation légère à modérée est considérée comme naturelle et ne nécessite pas de correction systématique.
C’est quoi la supination en running ?
La supination correspond à un mouvement inverse, où le pied a tendance à s’incliner vers l’extérieur lors du déroulé. L’usure de la chaussure est alors généralement plus marquée sur la partie externe de la semelle. Comme la pronation, la supination est un mouvement naturel, mais elle est statistiquement moins fréquente chez les coureurs.
Chez certains profils, une supination marquée peut limiter la capacité naturelle d’absorption des chocs, ce qui peut augmenter les contraintes sur certaines structures, notamment lorsque les volumes d’entraînement sont élevés. Pour autant, la supination ne constitue pas un problème en soi et ne justifie pas automatiquement le recours à des chaussures spécifiques ou à des corrections mécaniques.
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JUSTE ICI !La fin du pronateurs, supinateurs ?
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Pendant des années, les coureurs ont été classés en catégories bien distinctes : pronateurs, supinateurs ou neutres. Cette vision est aujourd’hui largement nuancée. La foulée n’est pas figée. Elle évolue selon l’allure, la fatigue, le terrain ou encore le type de chaussure porté. Un même coureur peut ainsi adopter des schémas différents au fil d’une sortie.
Contrairement à une idée largement répandue, il n’existe pas de lien direct démontré entre la pronation ou la supination et les blessures. Les pathologies liées à la course à pied sont multifactorielle. Une augmentation trop rapide du volume d’entraînement, un manque de récupération ou un historique de blessures jouent un rôle bien plus important que l’orientation du pied à l’impact.
Faut-il encore choisir ses chaussures selon sa foulée ?
Le choix des chaussures de running a profondément évolué. Là où l’on cherchait autrefois à corriger la foulée à l’aide de renforts spécifiques, les marques privilégient désormais la stabilité globale, la géométrie de la semelle et le confort ressenti. Les modèles dits universels conviennent aujourd’hui à la grande majorité des coureurs, y compris à de nombreux profils pronateurs ou légèrement supinateurs.
Les chaussures dites stabilité peuvent conserver un intérêt dans certains cas précis, notamment en présence de gênes récurrentes ou sur des volumes d’entraînement importants. Elles ne constituent cependant plus une obligation systématique et doivent être envisagées comme un outil parmi d’autres, au même titre que la progressivité de l’entraînement, le renforcement musculaire ou la gestion de la récupération.
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JUSTE ICI !Comprendre sa foulée permet avant tout de mieux se connaître, pas de se ranger dans une catégorie rigide. La pronation et la supination sont des mouvements naturels qui participent à l’équilibre du coureur. Plutôt que de chercher à les corriger à tout prix, il est aujourd’hui plus pertinent de s’intéresser au confort, à la cohérence de son équipement et à la gestion de sa charge d’entraînement. Une approche plus nuancée, mais aussi plus durable, pour courir longtemps et avec plaisir.
FAQ
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La pronation est-elle mauvaise pour le coureur ?
Non. La pronation est un mouvement naturel qui participe à l’absorption des chocs. Elle n’est pas un problème en soi et ne nécessite pas de correction systématique.
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Faut-il choisir ses chaussures uniquement selon sa foulée ?
Non. Le confort, l’usage prévu, la stabilité ressentie et la progressivité de l’entraînement sont aujourd’hui des critères plus importants que le seul type de foulée.
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Les chaussures de stabilité sont-elles indispensables pour les pronateurs ?
Pas nécessairement. De nombreux coureurs pronateurs utilisent des modèles universels sans rencontrer de problèmes particuliers.
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Une analyse de foulée en magasin est-elle fiable ?
Elle peut fournir une indication ponctuelle, mais elle dépend de nombreux paramètres et ne doit pas être le seul critère de décision.
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Quand consulter un podologue du sport ?
En cas de douleurs persistantes, de blessures récurrentes ou de pathologies identifiées. Les semelles ne sont pas une solution préventive systématique.
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