Antoine Charvolin est un athlète de 24 ans spécialiste des trails (format marathon). Au début du mois d’octobre, il s’est lancé dans un défi fou : courir le Tour du Mont-Blanc en off, sur le même itinéraire que l’UTMB. Très performant sur du court, Antoine a l’ambition d’allonger la distance et se rapprocher des formats « ultra » d’ici peu.
« L’UTMB c’est une course mythique et je sais que dans deux ans je serai sur la ligne de départ »
Cette aventure a été immortalisée par la caméra de Simon Dugué, « On naît ultra-traileur, ou on le devient », qui en 15min a réussi à nous faire vivre une aventure unique. C’est dans ce contexte qu’on a pu échanger avec lui pour en apprendre plus sur son projet, ses ambitions et ses équipements.
Qu’est-ce qui pousse un jeune homme de 24 ans à se lancer dans ce défi fou ?
Qu’est ce qui me fait dire que je vais aller faire le tour de l’UTMB ? L’UTMB c’est une course mythique et je sais que dans deux ans je serai sur la ligne de départ. J’avais envie de reconnaître, de me préparer. Je sais maintenant à ce que je vais être amené à rencontrer durant la course.
J’élimine l’inconnu. Ça c’est en termes de performance, mais le projet était principalement tourné par l’envie de passer du temps dehors avec des copains, profiter de la nature. C’est un peu la première appétence du trail.
Pourquoi décider de réaliser l’UTMB, 2 mois après la vraie compétition ? Pourquoi en off ?
Je sais qu’un jour je vais être amené à faire de l’ultra distance. Jusqu’à présent, je restais sur des formats marathon (30 et 50 km) de trail, donc c’est plus 4h d’effort. Aujourd’hui, j’ai envie de prendre le temps parce que tu peux aller dans un sens et augmenter la distance mais après c’est très dur d’aller dans l’autre sens et de retrouver de la vitesse, donc j’ai envie de m’exprimer, de prendre le temps sur format marathon avant de switcher sur 180km. Du coup, cette année ce n’était pas du tout le but de faire la course.
C’est quoi ton prochain défi ?
Là dans l’immédiat, je prépare la saison 2023, entraînements au jour le jour. Je fais des courses sur route cet hiver pour garder la motivation. L’année prochaine je vais m’aligner sur la CCC (course de l’UTMB) et le 90km du Mont Blanc.
À côté de ça je vais essayer de claquer un bon chrono sur 10km, semi et marathon. Mais je ne vois pas ça comme des objectifs mais plutôt des challenges personnels.
On arrive dans une période qui n’est jamais évidente pour se motiver à sortir courir. Une motivation qui ne semble pas te gêner. Quels conseils est-ce que tu peux donner à ceux qui vont hésiter entre une sortie et une raclette au coin du feu ?
Bah tout simplement mettre la raclette après la sortie comme ça tu profites encore plus ! Non mais essayer d’aller courir entre midi et deux quand il fait plus clair et un peu plus chaud. C’est sûr qu’à la frontale c’est moins drôle, il fait noir froid et puis moi je préfère quand les oiseaux chantent. Et sinon, il faut bien se couvrir, gants, collant, bonnet, cache-cou parce que tu perds beaucoup d’énergie par les extrémités du corps.
Antoine et On running, comment est née cette aventure ?
En 2017, je gagne la Young Trail Challenge, qui est un challenge de 4 courses réservées aux moins de 21 ans. La responsable marketing de On me contacte pour faire partie de la TEAM trail qui est en train de se monter à l’époque. Et c’est là qu’on a commencé à collaborer.
À l’époque, j’étais étudiant et j’avais pas mal d’appétence pour travailler dans le développement de matos sportif. Du coup, l’année dernière, j’ai terminé mes études et maintenant et j’ai été embauché par l’entreprise en développement de produits.
Avant d’être sous contrat avec On running, tu t’étais déjà intéressé à cette marque ou tu n’y prêtais pas trop attention ?
On c’est une marque très jeune (création en 2010), à l’époque ça commençait juste à sortir. J’en avais déjà entendu parler et j’étais pas mal attiré par le côté sobre et efficace de la marque.
Est-ce que tu peux nous en dire plus sur les modèles que tu portes ? Est-ce qu’ils sont différents entre les entraînements et les compétitions ?
Ouais, alors quand je fais de la route l’hiver, je tourne tout avec la Cloudmonster. Pour les intervalles et quand j’essaie d’aller un peu vite c’est avec la Cloudboom Echo. La Cloudmonster pour tempo et footing, c’est vraiment mon coup de cœur, un super amorti tout en gardant des bonnes sensations de course. Après sur tout ce qui est intervalles, VMA, je vais utiliser la Cloudboom Echo. Sur tout ce qui est trail, j’utilise principalement la Cloudvista.
Et pour les compètes, j’ai une version spécifique de la Cloudvista qui est développée juste pour les athlètes. C’est le même design mais avec des composants plus performants. C’est d’ailleurs avec la Cloudvista que j’ai fait mon défi.
Pour toi, On c’est seulement un partenaire pour tes équipements ou c’est plus que ça ?
Non non ça va plus loin maintenant. D’autant plus que je développe et que je travaille dans l’équipe de développement de produits qui sortent en 2024, 2025. Du coup, forcément, l’investissement va plus loin que l’athlète ambassadeur. Je ne peux pas dire que je vis, mange et dors On mais c’est mon boulot et à côté de ça c’est aussi mon hobby, avec la compétition en trail. Donc ouais forcément la collaboration est assez grande et aujourd’hui j’ai déménagé à Zurich pour bosser dans cette entreprise.
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