Beaucoup de coureurs écoutent de la musique lors de leurs entraînements, pour trouver du rythme et rendre la sortie plus agréable. Mais qu’en est-il en course officielle ? La Fédération Française d’Athlétisme encadre strictement l’usage d’écouteurs et de casques. Entre règlement, réalité sur le terrain et solutions alternatives, voici un décryptage complet.
Quelle est la réglementation FFA sur la musique en compétition ?
Depuis 2015, la Fédération Française d’Athlétisme interdit l’utilisation d’appareils diffusant de la musique lors des compétitions labellisées (règle RT6.2). Cette interdiction repose sur deux arguments principaux :
- la sécurité, car l’isolement sonore empêche d’entendre consignes et signaux,
- l’équité sportive, puisque certaines recherches montrent que la musique améliore les performances.
La règle existe aussi à l’international via World Athletics, mais son application varie selon les courses, qu’il s’agisse de marathons ou de trails.
Pourquoi la musique est-elle considérée comme un avantage en course ?
La musique agit sur plusieurs aspects de la performance :
- elle favorise la synchronisation avec la cadence,
- elle stimule la sécrétion d’endorphines, ce qui rend l’effort plus agréable,
- elle provoque un effet de dissociation, permettant de résister plus longtemps à la fatigue.
Des études scientifiques confirment ces effets. En 2012, Karageorghis & Priest ont montré que la musique améliore l’endurance et réduit la perception de l’effort. En 2015, Stork et al. ont souligné son impact positif sur la motivation et le plaisir en course.
Il ne s’agit pas d’un dopage au sens strict, mais d’un avantage psychologique reconnu.
Une règle difficile à appliquer en compétition
Dans les faits, l’interdiction est rarement contrôlée dans les pelotons de masse :
- au marathon de Paris, les écouteurs sont tolérés pour la majorité des coureurs,
- sur l’UTMB et d’autres grands trails, la règle est stricte pour les élites mais souple pour les amateurs.
En théorie, un coureur peut être disqualifié s’il ne respecte pas le règlement. Mais en pratique, les arbitres ferment souvent les yeux, notamment dans des courses réunissant plusieurs milliers de participants.
Quels casques et écouteurs pour courir en toute sécurité ?
Même si la musique est interdite en compétition officielle, de nombreux coureurs choisissent des solutions plus sûres pour s’entraîner et parfois en course :
- les casques à conduction osseuse, comme les modèles Shokz OpenRun ou OpenRun Pro, laissent les oreilles dégagées et permettent de rester attentif à l’environnement,
- les écouteurs intra-auriculaires classiques (Bose, JBL, Beats…) offrent une bonne qualité de son mais isolent du bruit ambiant, ce qui les rend moins adaptés en compétition.
De plus en plus de coureurs privilégient les casques à conduction osseuse, considérés comme un bon compromis entre plaisir musical et sécurité.
Écouter de la musique en compétition reste officiellement interdit par la FFA et World Athletics, même si la règle est rarement appliquée dans les pelotons. Les coureurs doivent garder en tête deux priorités : la sécurité et le respect du règlement. Le succès croissant des casques à conduction osseuse illustre la recherche de solutions compatibles avec la pratique.
FAQ
Peut-on écouter de la musique au marathon de Paris ?
Oui, c’est toléré dans le peloton, mais théoriquement interdit par la FFA.
Quels casques sont autorisés en compétition officielle ?
Officiellement aucun, mais les casques à conduction osseuse sont souvent mieux tolérés.
Que risque-t-on si on court avec de la musique en compétition ?
Une disqualification reste possible, même si elle est rare dans les grandes courses populaires.
Pourquoi la FFA interdit-elle la musique en course ?
Pour des raisons de sécurité et d’équité sportive, afin d’éviter tout avantage psychologique perçu.
Aucun commentaire pour le moment